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Un CES en bleu blanc rouge

5/1/2018



Article paru sur bpifrance.fr

Cette année encore, les entreprises et start-up tricolores arrivent en force au grand show de l'électronique de Las Vegas, du 9 au 12 janvier 2018. Pas moins de 335, contre 275 l'an dernier, porteront haut les couleurs de la French touch pour y obtenir contacts commerciaux et reconnaissance internationale.

Des halls immenses remplis des stands des plus grandes sociétés de la tech, des interventions de stars du secteur, et, souvent, des annonces de nouveaux produits révolutionnaires : il existe depuis 1967 et pourtant, le Consumer Electronics Show (CES), qui célèbre tout ce qui est à la pointe de l'électronique grand public, stimule toujours les esprits.

Les données désormais au cœur de la vie quotidienne

A quoi doivent s'attendre les quelque 180 000 professionnels du monde entier qui parcourront les allées de l'Eureka Park, où sont réunies les start-up (plus de 600 au total cette année) et celles des nombreux autres lieux d'exposition ? L'an dernier, après l'Internet des objets, la maison intelligente était à l'honneur, ainsi que l'intelligence artificielle. Les spécialistes estiment que cette année, ces catégories ne tiennent plus. Désormais, tout est fait pour créer un environnement riche en données, servant à chaque aspect de la vie. Le machine learning, l'automatisation et les interactions entre consommateur et machine sont au cœur de la maison, de la voiture, de la rue, bref, de toute la vie quotidienne.

Recherche de clients, de partenaires et de financeurs

Quant aux entrepreneurs français - l'une des plus grandes délégations, représentant pas moins de 335 sociétés - leurs attentes sont variées. Pour Lucile Noury, la présidente et co-fondatrice de Green Creative, le CES 2018 signera le lancement de la commercialisation à grande échelle du robot de tri connecté, R3D3, fabriqué à Sucy-en-Brie, de même que la recherche de partenaires pour sa distribution et sa maintenance. Raphaël Meyer, co-fondateur de Lancey Energy Storage, veut, lui, profiter des contacts impromptus, notamment avec des PDG de grandes entreprises françaises, plus accessibles sur place, pour parler transition énergétique, présenter son radiateur intelligent et évoquer un financement pour l'avenir... Enfin, Marc Massonneau espère non seulement une reconnaissance mondiale pour les innovations de la société qu'il a co-fondée, SuriCog, spécialisée dans l'analyse du regard, mais aussi « une image plus forte auprès des investisseurs », d'autant que SuriCog a l'intention de lever des fonds cette année.

Tous les entrepreneurs français savent, cependant, qu'une participation au CES n'est que le début d'un long parcours, surtout si l'objectif est de percer sur le marché américain. Il faudra d'abord comprendre le marché, puis adapter le produit, avant de penser à s'installer. Autant de démarches qui prennent du temps - et de l'argent. Interrogées par French Accelerator, les start-up de l'édition 2017 avaient, à 80 %, l'intention de s'implanter aux Etats-Unis. Un an après, 4 % ont réussi. « Ce qui est un bon chiffre », remarque Raphaël Meyer.
D'ailleurs, les entreprises françaises en redemandent ! Plus de la moitié de celles qui étaient présentes au CES 2017 y participeront encore cette année.

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